Un an d'échange à l'Illinois Institute of Technology of Chicago, ou lorsque le petit marseillais se rend au pays de l'oncle Sam et de Burger King... Au fan de pied il est pas fada ce minot?! Peuchère, à aller tchatcher avec les Ricains pendant un an, il va nous revenir complètement chèvre. Enfin, lui au moins il se cague pas!

samedi 10 janvier 2009

Bilan Montréalais et bonjour Bostonian

Voilà, j'ai effectué mon dernier transfert avant le retour final sur Chicago en fin de semaine prochaine... Bref, le dernier voyage avant le prochain! Hier avec Jean-Francis, Emilie et trois autres Québécois à l'accent bien de chez eux ont a joué aux "Colons de Catane" (Monopoly version île déserte à coloniser) jusqu'à 3h00 du matin et ce matin il a fallu se lever à 6h00 pour encaisser 8 heures de car entre Montréal et Boston. Je ne vous décrirais pas l'état dans lequel je suis ce soir!... Non, honnêtement je ne suis pas si mal que ça... Je ne sais pas si c'est le champagne, le petit vin blanc d'Alsace ou le Baileys;-) Ce soir je suis donc à Boston et je peux vous faire un petit bilan de mon séjour à Montréal.
Je pense que pour un Français qui débarque à Montréal tout droit de France, à Montréal et au Québec en général, tout doit paraître immense et différent de l'hexagone. Mais pour les cas sociaux français de mon genre qui, qui arrivent du royaume de Burger King, Montréal et le Québec ont un petit goût de France pas désagréable. Il faut reconnaître que, comme ses voisines américaines, Montréal est une grande ville d'Amérique du Nord, avec son downtown et ses tours, ses rues commerçantes avec toujours plein de monde, ses food courts ouverts 7 jours sur 7 et où on trouve des mangeurs de hamburgers 24h sur 24h... Mais c'est aussi une ville qui ressemble à ses cousines Européennes; et plus particulièrement Françaises: les noms des rues sont français, les gens parlent français (même si c'est un peu difficile de les comprendre au début;-), il y a des restaurants qui ne vous servent pas que des hamburgers et qui ne sont pas ouverts jours et nuits... En plus de ça, j'ai trouvé que comparé à Chicago Montréal était plus à échelle humaine. Certes il y a des tours dans le centre ville, mais elles ne sont qu'une dizaine. Certes elles sont hautes, mais pas plus de 50 étages. Certes les rues du centre ville sont larges, mais pas autant que les rues de Chicago. Enfin, si on voit de temps en temps des pick up, on ne voit pas de limousines à Montréal et les voitures communes sont de taille raisonnable! Bref, il m'a semblé que le Québec était vriament à la croisé des chemins entre la France et les US, un vrai compromis entre l'ancien continent et le nouveau monde. Par contre je ne pense pas que je serais capable d'aller y vivre: il fait bien trop froid pour moi! Pousser la voiture pour aller au travail le matin, se geler les pieds pour aller faire ses courses, déneiger devant chez soi, passer 15 minutes à se fringuer pour enfiler les deux paires de chaussettes, le collant, le pantalons et les cinq épaisseurs d'en haut, très peu pour moi!
En fait, j'ai trouvé que le froid était un peu trop extrême. J'aime bien allé à la montagne et avoir froid une petite semaine dans l'année. Ca permet d'être content de rentrer chez soi et de bien savourer le climat marseillais. Mais avoir froid comme j'ai eu à Montréal c'est de la folie pure et dure! Ce soir il fait -8°C à Boston et je trouve qu'il fait bon. C'est vous dire!
D'un autre côté, je dois avouer que les températures sous-terraines (très inférieures à 0°C) permettent de faire tout un tas d'activités. Evidemment je suis allé faire un tour dans le centre ville de Montréal, j'ai fait la visite des fameuses galeries marchandes sous-terraires (cette fois-ci c'est pas à cause des températures parce qu'il y fait vraiment chaud, mais c'est pare qu'elles sont vraiment sous terre), j'ai fait la rue Sainte-Catherine dans sa longueur (c'est LA rue commerçante de Montréal), j'ai vu le stade olympique, j'ai mangé de la poutine, des beans et du sirop d'érable, comme le touriste commun, mais j'ai aussi fait d'autres trucs que si tu ne peux pas faire si tu ne connais pas un vrai Montréalais. Vous voulez savoir ce que sont que ces "trucs"?
Le premier c'est de la raquette. Jeudi on a passé notre journée sur les pentes du Mont-Royal à s'amuser comme deux petits fous dans les 30cm de poudreuse qui étaient tombés la veille. Sincèrement, les raquettes c'est de la balle. Ce qui est dommage c'est qu'il faut encore forcer pour descendre. Une paire de ski sur le sac serait la bienvenue!
Le second truc c'est la cascade de glace. Ca c'est un machin que 99% des Montréalais ne doivent pas connaître mais qui est vraiment énorme: il y a une cascade de glace d'une dizaine de mêtres en plein coeur de Montréal, au pied du Mont Royal. Je vous demanderais de ne pas trop ébruiter la chose parce que si la semaine prochaine les voies sont blindées Jean-Francis ne va pas être content! Je n'avais jamais fait de cascade de glace et mon baptême a eu lieu avec vu sur le downtown de Montréal. Si c'est pas la classe ça! Ce qui est moins la classe, c'est que cette cascade se trouve à côté du camus de l'université Mc Gill. Vous ne comprenez pas le pourquoi du comment? C'est très simple: pour grimper dans la glace il vous faut des crampons, des grosses chaussures, des mousquetons, des casques, des piolets, des dégaines, des baudriers, de la corde... Bref, un matos d'enfer. Vous vous retrouvez donc équipés comme pour de la haute montagne, en plein centre de la seconde plus grandes villes canadienne. Je vous jure que lorsque vous traversez des rues et un campus universitaires alors que vous êtes en mode expédition cascade de glace, vous passez bien pour un couillon. Je me demande d'ailleurs tojours comment ça se fait que l'on ne se soient pas fait ramasser par l'ambulance de l'hôpital psychatrique. Enfin, ce fut une belle expérience. Mais au fan de pied comme c'est dur la cascade de glace. Moi je pensais que t'arrivais avec tes crampons et tes piolets super affûtés. Tu les plantais où tu voulais et tac tac tac en trois coup t'étais en haut et l'affaire était pliée. Mais c'est pas ça du tout. Déjà t'arrive en bas, il fait tellement froid qu'au bout de 5 minutes tu ressemble plus à un saumons de chez Picard qu'à un grimpeur. Ensuite, plutôt que de planter ton piolet, la chose que tu parviens à faire c'est à casser la glace et à t'en foutre de partout. Quand finalement tu parviens à planter le droit, il faut faire le même cinéma pour le gauche. Et puis c'est rebelotte avec les pieds (attention de ne pas se foutre un coup de crampon dans le mollet). Un fois que tes quatre membres sont plantés il faut en défaire un pour monter. Mais là t'as tellement planté l'engin que t'as un mal fou à l'enlever. moralité, tu le plante moins la fois d'après, mais ça glisse et tu te retrouves esquiché dans ton baudrier et pendu au bout de ta corde comme un vulgaire saucisson (vous pouvez remercier Jean-Francis de m'avoir assurer sinon je ne serai plus là pour vous raconter des bêtises). Enfin, l'escalade de glace c'est tout une histoire. Si un gars peut se lever le matin et se dire "tiens, aujourd'hui j'irai bien faire de la raquette" il ne peut pas se dire "tiens, aujourd'hui j'irai bien faire de l'escalade de glace", ou plutôt s'il se dit ça une fois, il ne se le dira pas deux fois. C'est technique cette activité, c'est un truc de fou!
Voilà, je vous mets quelques photos pour que ceux qui ne parlent pas français (et les faignants) puissent comprendre. Je vous mets aussi en exclusivité une vidéo de la patinoire (interdiction formelle de se moquer). Et puis je vous dit bonne nuit parce que moi je vais au dodo!


Maître Jean-Francis, tout à fait rassuré (il a même pas mis son casque, bouhhh)


Jeune padawan Benoît, complètement crispé



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je suis nouveau à Chicago. Je viens de Paris. Je suis étudiant. Je vais étudier à la School of the Art Institute de Chicago.
Je dois avouer que je connais personne pour le moment, ici. Je suis arrivé avant hier.
J'ai vu que vous etiez une petite bande de français.
Je voulais savoir si on pouvait se rencontrer
Vous pouvez m'ecrire à zaven.najjar@hotmail.fr ou sur Face book.
Ce serait vraiment cool.
à bientôt,
Zaven

Le Petit Marseillais a dit…

Message reçu. Personnellement je rentre à Chicago dimanche. On a à IIT la FRench Association (FRA). Je contacte les membres du bureau (les copains quoi) et je t'envoie l'adresse mail. A bientôt à Chicago